Monographie de la ville de 
 
Saint Orens de Gameville (Haute-Garonne) 

Origine de la commune :

En fait, le territoire de la commune de Saint Orens, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est occupé depuis de plusieurs siècles. On y a retrouvé des haches en pierre polies ou éclatées, ainsi que des ossements humains.

Les Romains y laissèrent des traces de l’occupation de la Gaule. Sur les coteaux du Cayras, on y a retrouvé des céramiques grises, des lèvres et anses d’amphores. Ce furent surement à la proximité des points d‘eaux comme la Marcaissone (anciennement Marquayssone) que furent planter les premières vignes de la commune. En 2006, il en existe très peu et on laissé la place à des zones d’activités commerciales et des cultures de céréalières.

Il est important de rappeler qu’historiquement, nous n’avons pas de documents qui puissent donner un nom à la commune. Ce que nous pouvons affirmer, c’est que le territoire de l’actuelle commune était limitrophe à Tolosa et que partant de cette constatation, on peut dire que les champs de la future commune en constituaient l’extension. Il y avait quelques maisons dispersées sur le territoire et peu à peu, les gens se rapprochèrent selon les points d’eau, la richesse des terrains et du gibier. Des hameaux se formèrent au fil du temps.

Au Ve siècle de notre ère, le sud de la Gaule fut envahi, par les Wisigoth et ils firent de Tolosa, leur capitale. Théodoric 1er était leur roi. Suite à l’invasion, les habitants furent obligés de céder les deux tiers de leurs terres et le tiers de leurs esclaves aux nouveaux venus. Les Romains, encore présents dans la région après la chute de l’Empire romain (~400 ans ap. J.C) faisaient endurer une tyrannie presque sans fin, n’ayant presque plus de liens avec les restes du pouvoir de l’Empire romain. Ils régnaient sans ordre ni partage.

Les grands propriétaires durent se soumettre aux Wisigoth et regrettèrent les Romains qui les avaient aidés à prospérer ! Les pauvres n’eurent pas à souffrir de ce changement d’occupation, ni les citoyens qui remplissaient les fonctions municipales, car les Wisigoth n’avaient aucune administration fiscale. Leurs rois vécurent des revenus des grands domaines qu’ils s’étaient attribués.

C’est pour cela que le peuple du sud et les évêques (grands propriétaires terriens) prirent fait et cause pour les Wisigoths contre les romains tyranniques.

La ville de Toulouse (Tolosa) fut assiégée vers 438, par les romains dirigés par deux généraux Actius [Aece] et Littorius [Lictorius]. Théodoric 1er pria Orens, évêque d’Auch accompagné d’autres évêques de la contrée, en ambassade, pour faire fléchir les romains. Actius fit un accueil empressé au saint évêque mais Littorius le reçut avec mépris et donna, malgré son collègue, l’ordre de livrer l’assaut à la ville. Mal lui en pris, lors de l’attaque de la ville, un nuage épais s’éleva tout à coup, l’environna et fit qu’il s’avança imprudemment et sans le savoir jusqu’aux portes de la ville où il fut fait prisonnier, tandis que Actius qui avait été plus respectueux pour ce prélat se retira sain et sauf avec son armée.

Littorius, blessés, les mains liées derrière le dos entra dans Toulouse où on le fit mourir comme le plus lâche des soldats.

A ce moment-là, Tolosa occupait l’actuel faubourg Saint Michel ; les boulevards, le square et la place du Capitole. La bataille n’eut pas lieu sur l’actuel territoire de la commune, les toulousains attribuèrent la délivrance de leur ville surtout aux prières de ce saint évêque auquel ils vouèrent un grand culte, une procession en son honneur s’est faite chaque année durant de longs siècles, et tous les capitouls y assistaient.

Après la défaite des romains devant Toulouse, les communautés de la future ville (Saint Orens) prirent pour protecteur Orens, d’où son nom actuel de Saint Orens après la béatification de l’évêque d’Auch.

Le royaume des Wisigoths, dont la puissance s’étendait sur une grande partie de la Gaule et sur presque toute la péninsule ibérique, déchut d’un si haut rang après la bataille de Vouillé en 507 et Toulouse devint le siège d’un simple comté bénéficiaire des états de Clovis, roi des Francs et fut rattachée à la France.

Avant la révolution Française, la commune de Saint Orens faisait partie du gouvernement du Languedoc. Son territoire était partagé entre trois communautés, ayant chacune une administration particulière, un budget spécial et un collecteur. Celles-ci étaient : de Gameville, la plus importante, le Cayras et Lantourville. 

En 1790, l’Assemblée Nationale, réorganisant la France sur de nouvelles bases, divisa la France en 83 départements et les trois communautés furent comprises dans le département de la Haute-Garonne. Chacune d’elle fut libre de s’ériger en commune et fut invitée à procéder à la nomination de ses fonctionnaires municipaux. Lantourville et Cayras, reconnaissant leur faible importance par une délibération en date du 31 janvier 1790, demandèrent leur fusion avec de Gameville et proposèrent la formation d’une seule et même commune, réunissant les trois communautés sous le nom de Saint Orens de Gameville.

Plan extrait du livre de François Guillaume Laffon et signé de lui-même

Saint Orens est situé sur le coteau qui limite à l’est la plaine de l’Hers. Là commence cette région de plateaux et de collines, dont l’altitude qui va en augmentant jusqu’à la Montagne Noire, varie de 200 à 400 mètres. On désigne ces hauteurs sous la dénomination générale de coteaux du Lauragais.

La commune se trouve placée à 01°32’06’’ de longitude Ouest et 43°33’08’’ de latitude Nord. Sa distance de Toulouse, chef-lieu de département et d’arrondissement, est de 10 kilomètres ; 6 kilomètres la séparent de Castanet-Tolosan chef lieu de canton.

 

Le territoire de Saint Orens est borné à l’est par les communes de Lauzerville et d’Auzielle, au sud par celles d’Escalquens et de Labège, à l’ouest par la section de Montaudran, commune de Toulouse, et au nord par la commune de Quint-Fonsegrives, dont elle est séparée par la rivière de la Saune.

Bibliographie :

Histoire de la commune de Saint-Orens de Gameville par François Guillaume LAFFON
(Édition D.Dupuy, Libraire-Éditeur, 48 Rue Gambetta, Toulouse) 1890
Saint Orens, mon village de Guilhem CASTAGNÉ (Remy Impression) 1986

Puis sur internet :  
site officiel de la commune : informations généralistes concernant les activités et les administration de la ville
site officiel de la paroisse : on y retouve une étude élargie de la vie paroissiale et de la commune
Site Généawiki : étude participative et partagée de la vie de la commune

Le résumé de la vie de Saint Orens, évêque d’Auch a été fait grâce aux recherches du Conseil Paroissial de Marsac sur Tarn.

On en trouve une bonne biographie à cet endroit : Saint Orens

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© Novembre 2006 Monteil J.C